Selon l’institut de veille sanitaire, le stress est la cause de plus de deux cent mille maladies par an. Un stress mal décelé peut engendrer des complications graves pour l’organisme. Il est donc important de savoir reconnaître le stress chronique et le traiter efficacement.
Pour commencer, sait-on vraiment ce qu’est le stress, est-il toujours néfaste ?
Le stress n’est pas une maladie, le stress est une manifestation normale de défense et parfois un allié. Un mal nécessaire pour faire face à une situation dangereuse, un défi, un problème inextricable. Le stress a été décrit comme « le syndrome général d’adaptation » par un endocrinologue canadien au milieu du 20e siècle. Le stress nous prépare à affronter le danger et en principe quand ce dernier est écarté toutes les fonctions orthosympathiques cessent, et les mécanismes de récupération prennent le relais.
Mais ça c’était avant, quand le danger était palpable, réel, physique … le problème de nos jours est que les facteurs de stress durent longtemps ou se succèdent trop rapidement sans laisser le temps au corps et à l’esprit de rétablir un fonctionnement normal. Le cerveau ne fait pas la différence entre le mammouth qui charge et qui va t’empaler avec ses longues défenses et le boss qui te harcèle depuis des mois au sujet du dossier « Mme Martin »
Le stress n’est pas une maladie mais peut la causer
Sur le plan physiologique, le stress est à l’origine de maladies dite d’adaptation. Elles sont nombreuses et pas toujours corrélées :
- Hypertension artérielle
Ulcère
Diabète
Rhumatisme
Fatigue chronique, fibromyalgies, maladies auto-immunes
Troubles hormonaux
Spasmophilie, hypersensibilité
… et ce qui se fixe dans le corps et crée « la mémoire du stress » : tensions et nœuds musculaires.
C’est la faute au Corisol !
Une hormone produite par les surrénales qui stimule l’augmentation du glucose dans le sang, ce qui permet de puiser dans nos réserves pour trouver l’énergie nécessaire. Quand le stress dure, le taux de cortisol monte dans les tours et les dérèglements peuvent s’en suivre.
- Il casse les protéines présentes dans les muscles, les tissus et les os pour les transformer en sucre (glucose = énergie). Les conséquences sont nombreuses : déminéralisation, fragilisation des vaisseaux sanguins et capillaires.
- Le cœur se contracte plus pour irriguer les gros organes au détriment d’autres parties du corps.
- Prise de poids – il faut bien faire des réserves pour affronter le danger, et le cerveau ne fait pas la différence entre le quotidien et celui pour affronter l’hiver qui arrive
- Les graisses s’accumulent dans l’abdomen, cette fameuse graisse viscérale aux conséquences délétères.
- A côté de cela, l’immunité baisse, l’acidité dans l’estomac augmente. Bref, un florilège de maux pris au piège d’un cercle vicieux.
Bien comprendre les mécanismes physiologiques du stress et ses facteurs déclenchants
Il existe trois types de facteurs déclenchants:
- Les facteurs physiques faciles à analyser : un traumatisme, une intervention chirurgicale, un travail prolongé, des agents toxiques ou infectieux, traitements médicamenteux lourds (chimio, radiothérapie, antibiothérapie, …)
- Les facteurs psychiques ou émotionnels : le deuil, la peur, le désespoir, la solitude, la tristesse
- Les « causes que je dirais banales » mais constantes et récurrentes : la frustration, les sollicitations incessantes, l’inhibition, les mauvaises interactions sociales. Ces causes sont plus difficiles à déceler.
Un simple, façon de parler, stress qui dure peut dégénérer en anxiété généralisée, burn-out et dépression s’il n’est pas décelé et pris en charge correctement.
Il existe plusieurs outils simples à notre disposition pour gérer le stress
- L’alimentation : des aliments riches en oméga 3, en magnésium et en vitamines B (en particulier B12 et B6)
- Les médecines douces: relaxation, hypnose, sophrologie, Cohérence cardiaque (c’est simple, prend peu de temps et c’est gratuit, il suffit de respirer), EFT, méditation …
- L’activité physique: la sédentarité est un facteur aggravant du stress. La marche, le yoga, le vélo ou la course à pied sont excellent pour se vider la tête et prendre l’air et de la hauteur.
- Les huiles essentielles : J’en ai déjà évoqué, quelques-unes comme la lavande vraie (épisode 5), la marjolaine à coquilles (épisode22), les Huiles essentielles d’agrumes (épisode 25 et 26) et la camomille (épisode 6)
- La phytothérapie: le safran, la mélisse, la fleur d’oranger et toutes les plantes adaptogènes pour lesquelles je consacre un épisode entier.
Pour ces plantes et huiles essentielles citées, je t’invite écouter ou réécouter les épisodes pour en connaitre les bénéfices et les contre-indications.
Dans tous les cas, ces informations ne peuvent se substituer à un avis auprès d’un professionnel de santé. Il faut demander conseil à son médecin ou à son pharmacien avant la prise d’une plante, sous toutes ses formes.
